Recommandations de sécurité escalade & canyon

Recommandations de sécurité 2021

Référente accidentologie du SNAPEC : Camille Doumas

Tel : 06.78.87.65.23 / mail : camille.snapec@gmail.com

ESCALADE & VIA FERRATA

Configuration 

Situations accidentogènes/risques 

Recommandation d'actions de prévention

RISQUE DE CHUTE AU SOL

Mauvaise réception du grimpeur, en pan,  bloc, traversée ou lors du mousquetonnage  des premiers points. 

  • Parades adaptées en bloc et départ de voies 
  • Maîtrise de l'assurage et de la grimpe sur  les premiers points (ex. gestion du mou,  placement de l'assureur, position de moindre  effort). 

NON RESPECT DES CONSIGNES DONNÉES / EXCÈS DE CONFIANCE DANS LE PUBLIC

Se pose la question : 

  • De la responsabilité et de l'autonomie confiée aux participants, en particulier aux mineurs, 
  • De l'excès de confiance du moniteur vis-à vis d'un public régulier (ex. Pratique type club). 

exemple classique : mauvaise utilisation du système d'assurage lors de la descente.

 

  • Vérification croisée et suivi de chaque action  sécuritaire, pour les participants et soi-même. 
  • Vérifier soi-même les compétences avant d’accorder de l’autonomie 
  • Attention particulière sur l'assurage avec des  jeunes enfants (ex. contre-assurage, utilisation de nœuds anti-chute)  
  • Savoir analyser sa prestation, se remettre en question et se réorganiser le cas échéant. 

 

VIGILANCE / SURVEILLANCE  D’UN GROUPE

Difficulté de surveillance sur des effectifs  élevés : en particulier pour les groupes de  mineurs et en salle (sur-fréquentation et  bruits sont des facteurs aggravants)

  • Veiller à avoir un effectif adapté au  public
  • Faire l’effort d’avoir un placement  stratégique permettant la surveillance  de l’ensemble du groupe (cas de la salle  avec des recoins). 
  • Garder le contrôle de sa séance 

PARCOURS D’UN  ITINÉRAIRE À VUE

  • Difficulté d’anticipation des situations  à risque et donc d’optimisation de la  sécurité des clients. 
  • Inconnue sur les conditions de  parcours
  • Préparation : obtenir le maximum  d'informations sur l’itinéraire, ses accès et  réchappes, conditions. 
  • Rester à l’écoute des capacités et  compétences du public encadré 
  • Être capable de renoncer si nécessaire

SITUATIONS D’ACCIDENT

La gestion de l’accident peut conduire à des  situations de suraccident (déni de blessure  (au dos,mauvaise prise en charge de la  victime par excès de précipitation, ou de  négligence quant à sa propre sécurité  voire celle du reste du groupe).  

Exemples à proscrire : 

  • Continuer l’activité/bouger une  personne se plaignant du dos. 
  • Laisser une personne retourner  seule au parking. 
  • Oubli de se longer pour « gagner du temps »

Réviser les procédures, se former si besoin : 

 

CANYON

Configuration 

Situations accidentogènes /risques 

Recommandation d'actions de prévention

CONDITION PHYSIQUE ET AISANCE DES CLIENTS

La condition physique et l’aisance des  participants ne sont souvent pas, peu ou  mal prises en compte, avant et pendant  l'activité, alors que celles-ci, constituent des  facteurs facilitant et aggravant d'accident  (ex. l'âge joue sur le capital osseux : les  jeunes enfants ou les seniors sont plus  touchés par les lésions au rachis). 

 

  • Interroger et observer régulièrement les  participants notamment sur l’approche (ex.  expériences sportives, antécédents médicaux,  aisance, leur tonicité…). 
  • Se servir de l’approche pour identifier le niveau d’aisance des participants 
  • Adapter en conséquence les consignes, parades et techniques au franchissement des  obstacles. 
  • Savoir dire non aux participants. 

 

SAUTS

Sur les sauts, la fréquence et la gravité de l’accidentologie sont proportionnelles à la  hauteur. 

Depuis de nombreuses années, ce sont les  accidents les plus fréquents. Une mauvaise  position est évidemment un facteur  aggravant. L'impact dans l'eau en position  assise ou chaise peut provoquer des lésions  graves au rachis. 

  • Limiter les sauts de grande hauteur aux  seuls pratiquants réguliers et aguerris  ou ayant fait leurs preuves sur des sauts  précédents. 
  • Insister, lors du briefing sur  l’importance du respect des consignes - Les répéter avant chaque saut, (position du corps lors de l'impact dans l'eau). 
  • Proposer systématiquement une  alternative via une descente sur corde,  savoir dire non aux participants.

TOBOGGANS

Une mauvaise position lors de la descente  et/ou réception, peuvent entraîner des  lésions aux jambes, bras ou dos, parfois  graves (ex. fractures ou grosses entorses).

Insister sur les consignes avant chaque toboggan : 

 

  • Position des jambes et des bras, ainsi que  celle de la tête. 
  • Profondeur d’eau à l’arrivée (faut-il  amortir ?) 
  • Garder à l’esprit que la sécurité du pratiquant doit toujours l'emporter sur  les choix ludiques (exemple : toboggan  franchi tête la première et/ou en  arrière). 

 

DESCENTES SUR CORDES

Mise en danger des participants par manque  d’aisance et/ou d’habitude de la  

manipulation du matériel.

  • Choisir un freinage adapté au  participant (aisance, poids, …). 
  • Si arrivée dans l’eau, bien régler la  hauteur de la corde. 
  • En rappel sec, proscrire le contre assurage du bas, surtout par un client. (Lui préférer nœud en bout de  corde + débrayage pour les derniers  mètres, autobloquant, ...)

FATIGUE / ROUTINE  DU MONITEUR

La répétition dans l'activité, pour le  moniteur, est aussi un facteur facilitant ou  aggravant l'accident (ex. routine, fatigue  engendrée par le manque de repos) surtout  en haute saison.

Savoir prendre du recul sur son activité et se  reposer : 

  • Rester critique sur ses prestations et  ses habitudes 
  • Rester maître de ses conditions de  travail et ses effectifs

SITUATIONS D'ACCIDENT

La gestion de l’accident peut conduire à des  situations de suraccident (déni de blessure  (au dos, mauvaise prise en charge de la  victime, ou de négligence quant à sa propre  sécurité). 

Exemples à proscrire : 

  • Continuer l’activité/bouger une  personne se plaignant du dos. 
  • Laisse une personne retourner seule  au parking. 
  • Oubli de se longer pour « gagner du  temps »

Réviser les procédures, se former si besoin : 

 

 

PRÉPARATION DE SORTIE

Les orages ou les aléas météos, peuvent  avoir des conséquences importantes, que  nous connaissons tous (augmentation du débit, crue, vague soudaine)avec mise en  danger vitale du groupe.

Bien préparer sa sortie en amont : 

  • Prise d’informations (météo, risque d’orage isolé, bassin versant, niveau d’eau) 
  • Connaitre les échappatoires ! 
  • Gérer le timing. En cas de retard, il vaut  mieux prendre une échappatoire, que de  risquer un orage subit, avec une montée des  eaux (vague, crue).